De belles excursions dans ce post. Nous voyageons entre Guelmin et les plages dans de chouettes pistes.
Les bivouacs sont faciles à trouver et peu de passage sauf quelques toys de l’armée qui ne font même pas le détour pour venir tailler la bavette.
Heureusement que nous avons nos copains les chameaux pour discuter.
J’avais mis des tranches de pain de côté en prévision de rencontre chamelière opportune sur notre chemin.
Eureka, les voilà!
Arrêt de Cojo, descente de la voiture, prise du pain et Kees est déjà en position pour photographier l’évènement!
J’avance tranquillement vers celui qui est le plus proche, genre même pas peur, car de loin et de surcroît assise dans la voiture, il me paraissait tout à fait inoffensif, voire gentillet.
En me rapprochant, mon avis sur sa gentillesse potentielle se fissurait et j’allais de plus en plus doucement, on ne sait jamais, nous ne nous étions pas encore présentés … jusqu’au moment où il a repéré le pain dans ma main et c’est lui qui s’est mis à m’approcher avec ses grandes pattes, ses grandes babines qui ont fait brrrbrrr (et ses grandes dents!) et à le manger.
Il faut préciser qu’auparavant j’avais courageusement jeté par terre et de loin, une première tranche de pain, qu’il avait dédaigné en marchant dessus sans la voir.
Je ne voulais pas louper la prochaine tranche n’en ayant pas 36000 à donner, j’ai donc tendu mon bras avec crainte et courage voire témérité pour lui donner directement (sueurs froides).
j’étais là pour ça mais je n’en menais pas large, il était quand même impressionnant.
Surtout qu’une fois le pain mangé, il en voulait d’autre, bien sûr. Il a donc commencé à se rapprocher tout près de moi pour voir (fouiller, ooooh ) s’il y avait d’autres tranches, quelque part cachées. Il était déçu je pense et moi, j’étais soulagée qu’il reprenne sa route …Nous nous sommes quittés bons amis…
Guelmin, une ville qui oscille entre tradition et modernité comme beaucoup de ces consoeurs. Elle s’est modernisée, par exemple avec l’apparition d’une énorme 4 voies qui fait presque le tour de la ville, longue saignée noire bitume qui ondule, encerclée de terrains vagues, poubellisés, Elle a aussi en parallèle su conserver les traditions avec le maintien d’un souk bien vivant, une fois par semaine avec vente de chameaux.
A Guelmin nous faisons nos devoirs de vacances : trouver de l’eau, du gasoil, des courses, et des recharges pour la carte sim. On en profite également pour enlever un peu de poussière et de terre sur Cojo.
Puis direction bivouac vers l’oasis de Tighmer où nous resterons 2 jours pour le travail de Kees puis 3 jours à cause du vent de sable .
Nous avions choisi de camper à 5 kms avant le spot des sources chaudes, visite incontournable à faire, blabla, suivant les guides et les locaux.
Mais nous avons appris pendant ces quelques mois à sillonner le Maroc, que site touristique ne rime pas toujours avec notre vision du voyage.
Bien nous en a pris! Le lendemain, nous nous sommes rendus à pied au spot conseillé …. où quelques beatniks allemands avec des camionnettes improbables et créatives, genre post 68 se sont accaparés le site.
Ca manque d’intimité et de poésie mais pas de bonne humeur …! Mais non, point de baignade ( soupe de terre) pour nous à l’arrivée.
Nous repartons vers Tan-Tan par les pistes.
Nous passons à travers des champs de figues de barbarie en piteux état suite à des invasions de cochenilles depuis 5 à 6 ans.
C’était une source de revenus importante pour l’économie de la région car les fruits sont très appréciés et vendus relativement chers.
Après quelques études agro-alimentaires, ils commencent tout juste à replanter une variété résistante aux cochenilles.
Encore une fois énorme boulot à produire à la main, enlever tous les pieds existants, les mettre en bordure du champs, remuer la terre, préparer les trous pour la nouvelle plantation…
Les locaux nous paraissent peu nombreux à rester dans ces montagnes où la survie doit être difficile après ce coup dur de la nature.
Changement de planète, à quelques enjambées de là, on découvre le littoral avec sa plage blanche et le fort d’Aureora
Juste sublime.
Puis on longe cette côte jusqu’à l’estuaire du DRAA qui finit là ses 750 kms de course. Paysage magnifique et vent tout autant magnifique!
1 Comment
Marie-Christine
Coucou, j’ai quelques vidéos de retard mais je me rattrape, pour vous dire que vos images sont magnifiques, particulièrement celles prises en l’air 😉 maîtrise topissime ! Bravo !