Nouadhibou, bienvenue en Mauritanie! Avec video .

Nouadhibou est une ville tout en longueur sur une péninsule, qui se termine par le cap blanc, falaise sur l’océan.

Il avait plu avant notre arrivée. Beaucoup! Et le système d’évacuation des eaux n’est pas vraiment au point, et quand il y en a, ils sont bouchés avec “on ne veut pas savoir quoi” mélangé avec du sable. Bouchon compacte.

Nous avons repéré un hôtel assez basique avec cour intérieure pour garer CoJo à l’abri et nous sommes restés là 5 jours, car le temps était vraiment très perturbé.Et nous aussi, petit coup de mou de milieu de voyage.

Nos voisines de chambre.

Le choc des cultures, de nouvelles habitudes à prendre, s’habituer à la conversion monétaire (sachant qu’il faut diviser par 40 et que beaucoup de mauritaniens continuent à parler en ancien ouguiyas en mettant un 0 en plus), et se repérer dans la ville, peu hospitalière au premier abord.

Le contact est très différent du Maroc, certains détournent la tête, d’autres sont tout sourire. En règle générale l’accueil est moins spontanément chaleureux et plus réservé.

Nouadhibou est le poumon économique de la Mauritanie,avec le commerce du fer et de la pêche.

Il y a les trains des mines qui partent de la pointe sud de la ville, 3 fois par jour pour rejoindre Zouarate à 600 kms au nord est, pour charger les cailloux ferreux.
Et la pêche, avec un immense quartier de pêcherie artisanale et une plus moderne de pêche industrielle aux mains d’investisseurs étrangers.
Ce qui fait que nous respirons une odeur caractéristique de poissons pas frais quand le vent a la mauvaise idée de nous la ramener dans nos narines délicates.

Nous avons tenté des balades à pied de l’hôtel, tout d’abord vers le bord de mer difficile à apercevoir entre les bâtiments en tôle. L’odeur était terrible, l’environnement aussi. Un ballet de guimbardes, anciens pick up bringuebalants, chargés à mort de poissons sanguinolents, vont des bateaux aux usines.

Nos autres sorties étaient pour trouver un endroit un peu “européanisé, pour manger, faire quelques courses, se changer les idées.

Au bout des 5 jours, nous commencions à trouver le temps long, coincés dans notre chambre d’hôtel, et comme le vent restait très fort, nous avons décidé de changer notre itinéraire.
Nous sommes partis vers le sud pour découvrir la côte mauritanienne et le banc d’Arguin.
Nous suivrons le train dans le désert à notre retour…

un aperçu en images:

Un peu de contexte :
La Mauritanie est un état récent, dont le nom est apparu officiellement en 1899. Avant que l’on ne parle de Mauritanie occidentale et d’indépendance, la Mauritanie, a été une terre de brassage ethnique et d’échanges entre civilisations.
Passerelle commerciale entre le monde arabe et celui d’Afrique noire.
Aujourd’hui elle compte environ 4 millions de personnes qui sont pour les 3/4 dans les 2 villes, Nouadhibou au nord et Nouakchott, la capitale, installée sur la côte par la volonté du gouvernent à équidistance du Maroc et du Sénégal