Dans les champs, nous passons après la récolte des arachides.Il y en a beaucoup ici, que ce soit en Sénégal ou en Gambie.
Un soir, nous discutons avec un cultivateur venu nous saluer.
Il nous confirme ce que nous avions déjà constaté, il y a zéro machine dédiée à l’agriculture. Pas de tracteurs, de machines pour sélectionner les arachides et enlever les coques, par exemple.
Au début de la récolte des arachides, ce sont les vaches ou ânes ou chevaux qui aident à arracher la plante. Après elles sont récoltées et mises en tas, puis tapées, battues pour séparer les coques des graines.
Une fois les coques écrasées, pour ne garder que les “gertes”(cacahuètes en wolof) et pas leur coque, tout est lancé en l’air et le vent emmène à chaque passage les bouts de coques.
Les cacahuètes sont mises en sac et transportées par charrette au village où se trouve un semblant de coopérative. Elles sont pesées et embarquées dans des camions, ou vendues directement aux huileries.
Le kilo se vend autour de 35 centimes, barème pour les huileries locales. Le prix a augmenté ces dernières années à cause du marché international, au grand dam des fabricants d’huile. Le cours de la cacahuète a explosé depuis que les chinois se sont découverts une passion pour l’arachide ! Mais les producteurs d’huile locaux, qui ne peuvent plus acheter la matière première ne sont pas ravis. La crise de la cacahuète bat son plein …
C’est une curieuse plante qui enterre ses fleurs et celles ci deviennent des légumineuses.
Nous partons sur les chemins sénégalais, à la recherche de l’ombre et de l’eau ( non potable, l’eau vient des puits alimentés par le fleuve, l’eau est d’une belle couleur jaune pale !
Nous avons eu le chef de village qui est venu himself pour superviser le remplissage de notre tank. Il était super curieux et impressionné par notre équipement.
La frontière entre Sénégal et Gambie est une frontière de bisounours. Tout est simple et amical. Le plus compliqué est le changement de monnaie, l’achat de la carte SIM et de trouver de l’argent: les distributeurs, pour ceux qui marchent, ne sont pas très généreux …
La Gambie, plus petit pays de l’Afrique, fait partie du Commonwealth, donc ancienne colonie britannique. Pays entièrement entouré par le Sénégal, se déploie de part et d’autre du fleuve Gambie sur 320 kms de long et a une façade sur l’atlantique . La capitale est Banjul. Environ 2 millions de personnes avec l’anglais en langue officielle. mais on a pu entendre surtout du wolof ou du mandingue. L’école primaire est gratuite et de plus en plus d’enfants y vont mais pas tous …La monnaie est le Daleisi ( environ 80 GMD pour 1 euro ).
Nous sommes allés vers l’Est à la rencontre des hippos, des chimpanzés dans le parc national de Wassu, c’est une fondation créée par 2 femmes qui ont pris fait et cause pour le repeuplement du site avec les chimpanzés qui étaient en voie d’extinction.
Jolie balade en pirogue avec Amadou, un BON guide cette fois-ci que nous avons rejoint à son bureau: un tronc d’arbre en guise de banc et un grand arbre en guise de toiture…
Les chimpanzés sont 140 repartis sur 4 iles sur le fleuve. A l’origine , ils ont été récupérés aux alentours, chez des braconniers (avec négociations) et ré-implantés dans les iles.
Ouvertes sur la forêt, ces cages leur servaient également de maison les premiers jours, pendant leur phase d’adaptation.
Nous avons aussi cherché les hippos, débusqués sous les frondaisons.
L’hippo, ne pas oublier, est un des animaux les plus dangereux, non pas pour la chasse car il est herbivore mais il est TRES chatouilleux sur le titre de propriété. Il ne veut personne chez lui, sans y être expressément invité en bonne et due forme! Et aucune invitation ne nous est parvenue ..
En image notre tour en pirogue avec Amadou
Un passage par Janjanbureh et son ferry pour passer du nord au sud de la Gambie . Il y a très peu de pont ou de ferry pour passer de l’autre côté de la rive et faire la boucle pour revenir vers la côte atlantique.
Janjanbureh, fondée en 1823 sur l’ile Mac Carthy est aussi connue sous le nom de Georgetown. Des larges rues sableuses en damier, paisibles, ça sent son époque coloniale et esclavagiste. Un arbre de la liberté trône à un “rond point” . l’animation est réservée à l’embarcadère du ferry, pas d’horaires connus pour les traversées, nous discutons avec les locaux qui sont tres accueillants et curieux de note périple.
Notre visite de l’Est Gambie s’achève avec le site des mégalithes. Les pierres proviennent de la carrière située au dessus du site. Suivez les indications sur les panneaux !
Les pierres sont taillées directement dans le sol, et une fois le bloc détaché du sol, il est hissé hors de son trou et certainement roulé jusqu’au site. on a peu d’informations en fait sur le pourquoi de ces cercles de piliers de pierre, de 2 m de haut en moyenne, ni la date de sa création. Probablement des tombes…
La Gambie est grande gagnante à ce jour sur le nombre des check points policier, douane et militaire sur les routes. Tout en douceur mais quand même, une bonne trentaine sur 200 kms !
la preuve en video :
4 Comments
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Marie-Christine
Trop drôle et délirant. Les locaux paient comme au Sénégal ou pas ? Corruption ?
Avez-vous chaud sinon ?
Bises 😘
Cass
Impressionant le nombre de check points, c’est drôle de vous voir les passer 😂 (ils ont l’air super contents de voir des frenchies!)
Laurence & Kees
Oui ils étaient tous adorables et surtout curieux. Je pense que c’est pour ca que nous nous faisions arrêter tout le temps . Ils parlent anglais avec un p….. d’accent ! Impossible de les comprendre parfois alors on répond un peu au hasard , où on va et d’où on vient !