Encore aux urgences !

Nous voici donc en côte d’ivoire et assez heureux d’y être.

La Guinee était un pays magnifique, d’une grande diversité humaine et paysagère. C’était aussi un pays que nous avons trouvé dur en terme d’environnement pour des Overlanders. Et puis quelques problèmes mécaniques, une rencontre serpentesque traumatisante, Kees dans le cirage pendant 8 jours ne nous ont pas aidés à developper nos chakras réceptifs et béats!
Nous sommes donc heureux de retrouver quelques produits européens pour varier les menus et un environnement moins sauvage.

Bon les petits bobos ne sont pas pour autant finis…
Kees, à force de persévérance dans le grattage des boutons de moustique avec des mains plus ou moins propres, s’est enflammé 2 boutons de moustiques …
La situation s’empire jour après jour et direction les urgences de l’hôpital de MAN. Prise en charge rapide par un médecin, allers retours dans les couloirs pour aller à la pharmacie de l’hôpital puisque nous achetons le nécessaire, gants en caoutchouc, gaz, dakin etc pour nettoyer les plaies.

Le médecin nettoie en profondeur les plaies avant d’administrer par voie musculaire, antibiotiques et anti infectieux …et bandage du pied. Kees est stoïque mais ce n’était pas son meilleur moment!

Nous devons refaire les soins par 48h ….

Kees sort content et soulagé que ce soit fini et très fier d’avoir son carnet de soins Ivoirien.

Nous pouvons reprendre notre route,

Située au centre-ouest de la Côte d’Ivoire , la ville de Man est une grande ville bien organisée.

Elle est encerclée de 18 montagnes tout autour.

Une fois le ravitaillement dans la voiture et l’eau dans le tank, direction le mont Tonkpi à 1189 m. Ce n’est qu’à 20 kms de Man mais le chemin pour y aller est costaud.
On met plus d’une heure et demie pour monter et on doit engager la vitesse courte pour passer quelques fissures de la route . La vitesse courte, nous l’avons surnommée la “super pouvoir” et c’est très confortable quand il y a des devers, crevasses, marches etc … …

En haut du mont Tonkpi, nous découvrons la maison du gouverneur qui date de 1927 et est placée juste sous une antenne de radiodiffusion bâtie en 1967.Nous surplombons la ville de Man et avons des montagnes à perte de vue. ca fait du bien de voir des montagnes et de prendre de la hauteur!

Le temps est très gris et nuageux , on essuie même un premier orage la nuit. Le lieu est paisible, très bien entretenu car la famille à qui appartient cette maison, vient ici passer ses vacances. Le reste du temps ils acceptent que les “aventuriers” et promeneurs profitent de leur jardin et de la vue.

Heureusement que nous pouvons nous installer là, rien n’est plat aux alentours et beaucoup de forêts sombres avec d’énormes bambous et de végétation qui ne m’inspiraient pas du tout pour y dormir!

Le gardien de la tour, qui est aussi la personne qui entretient le jardin nous fait visiter, nous montons 327 marches et sommes directement sous les paraboles et autres fils en tout genre . Une belle expérience que nous partageons avec un petit groupe de jeunes adultes qui campent aussi pour la nuit .

Un soir nous subissons (encore) une attaque en règle de moustiques. Ils sont indétectables, piquent surtout en rafale au niveau des chevilles. Leurs piqures sont affreusement mauvaises, ne pas se gratter est quasiment impossible, à devenir marteau, et ce malgré une crème antihistaminique !!! et ca dure bien au moins 3 jours cette histoire de grattage…
Nous ne sommes pas assez rigoureux sur les protections, spray anti moustiques et fermeture de la porte de la cellule …CQFD

Maintenant on barricade la porte de la cellule et on pulvérise les parties sensibles de notre corps restées à découvert . M’enfin !

Au bout de 3 jours, on quitte la fraicheur de notre montagne avec regret, nous nous arrêtons à un petit village car nous sommes intrigués par un groupe de locaux qui préparent quelque chose.

En fait c’est une toute petite coopérative qui prépare le manioc, ingrédient roi pour l’attieké, plat très populaire ici.

Puis nous reprenons la route qui longe le Libéria pour descendre voir la côte Atlantique.

Nous choissions de prendre une piste et non pas la route . De belles émotions et quelques anxiétés nous attendent …!