Nous sommes en direction du cratère d’Aouelloul, qui s’est formé par la chute d’une météorite il y a 3 millions d’années.
Ses dimensions: 53 m de profondeur avec ses bords, 400 m de diamètre et il est tout rempli de sable.
Pour y arriver nous passons par de chouettes paysages
CoJo broute des feuilles de pommier de Sodome de temps en temps, et il aime bien aussi les melons à chameaux.
Des petits coins tranquilles où nous poser, et une température qu’on va qualifier d’acceptable entre 32 et 35 degrés
Le rêve…
Sur le chemin quelques bonnes âmes pour nous distraire,
NON PAS LUI
OUI LUI ! Je lui ai apporté des épluchures de légumes et du pain. Les ânes sont tous extrêmement craintifs car ils reçoivent des coups de bâton .Celui ci est entravé par les 2 pattes avant. Rien à faire pour l’amadouer, je lui laisse son menu sur place et de retour au campement je vois qu’il mange!
Avant d’arriver voila un petit passage un peu tendu à passer , claquement des portières, reconnaissance du terrain et hop c’est dans la boite!
Et un tour de manège dans le cratère ! maestro, vidéo !
Sur notre passage, quand nous sommes sur des plateaux pierreux, nous remarquons de plus en temps de tombes, certaines sont anciennes avec des inscriptions.
Un monticule, des pierres dessus ou autour, et une ou plusieurs pierres plates debout.
Parfois, un arc de cercle en pierre pour prier devant, en direction de la Mecque.
Certaines sont bien reconnaissables, d’autres très anciennes sont à moitié disparues dans le sable. C’est émouvant de simplicité, de tranquillité et de dépouillement.
En règle générale, aucun panneau ni indications de villages ou de pistes en Mauritanie, du coup les pierres servent à barrer une piste, en indiquer les bords, des petits amas indiquent la bonne direction (sorte de cairns). Même les pistes des aérodromes de brousse sont repérés avec des alignements de pierre. Il faut dire que la matière première ne manque pas …
Notre piste à mi-chemin entre Atar et Titjika passe par le village d’Aïn Cefra. Nous cherchons de l’eau car nous sommes à sec.
Nous rencontrons les femmes et les enfants dans les villages. Tres peu d’hommes, partis travailler, soit en ville, soit dans les montagnes avec les troupeaux.
Les femmes restent avec moi, me parlent, me touchent, se laissent photographier et essaient de me vendre quelques petits “trésors” trouvés ça et là, pierres bifaces du néolithique, colliers, bracelets, pot à khôl…
Les hommes me saluent à distance, serrent la main de Kees, et l’entourent,”discutent” avec lui.
Les enfants sont souvent un peu terribles, notamment les garçons, si tu ne leur donnes rien quand ils te réclament à corps et à cris “cadeau cadeau”,(on ne s’entend plus parler d’ailleurs!), ils partent en vrille, pas tous mais un ou 2, avec doigt d’honneur, invectives qu’on comprend bien par le non verbal.
Certains font mine de me boxer ou même de me couper la gorge. Ce sont des garçons d’une dizaine d’année. Quels sont les messages transmis pour avoir déjà autant de colère…
Par contre , quand ils jouent avec Kees, au foot ou quand il leur apprend le check (à la manière hollandaise), ce sont de nouveau des enfants qui rient, qui participent et sont fiers de jouer avec un adulte tout simplement.
les filles sont plus douces, sourires timides dans les 3 secondes, puis très curieuses de ce que je porte et fait.
Après cet intermède, nous repartons vers Er Rachid en suivant l’oued Tidjika, avec ses puits qui jalonnent l’oued. Il “coule” en “sous marin” du sud au nord .
Autour des puits , l’eau est à 4/6 m de profondeur, beaucoup d’activités animalières et humaines !
Nous avons croisé un bar à biquettes, ou à tour de rôle et dans le plus grand calme et discipline ( sauf les ânes !) chacun a droit a son verre d’eau
Il y avait 3 bergers, qui ont fait le thé une fois que tout le monde était bien hydratés.
Ils ont rempli leurs propres bidons ( pas de système de filtration et l’eau était bien mélangée avec le sable !) puis ont calés les bidons sur les ânes avant de repartir en itinérance.
Des vues magnifiques de l’oued à partir du village d’Er Rachid
et Marabout KEES avec voltarène prodiguant des soins au berger qui avait un problème d’articulation …